Les Occidentaux n’ont plus qu’une hantise : le pétrole des Arabes! Ils brûleront tout, Mossoul, Babylone, Bagdad, Koufa, Bassorah, Ur, Karabala et Sumer, pourvu qu’ils s’approprient les puits du Koweit et d’Arabie. Ils tueront des femmes et des enfants, des vieillards, tant qu’ils n’auront pas eu comme leurs prédécesseurs colonisateurs les richesses souterraines du Tiers Monde…
Mr Bush a reculé la date de la guerre terrestre et la rue de clamer :” Ouais! ils ont peur… les valeureux soldats irakiens les attendent de pied ferme…» Espoirs du faible , foi aveugle, fantasmes… car hélas, nul n’ignore qu’il suffit aux dirigeants américains d’appuyer sur des boutons pour effacer l’Irak de la carte du monde, malgré l’opposition des pacifistes.
Mais alors de quoi a peur Mr Bush? Il a peur pour ses Marines d’ une part; et il a peur de ses Marines d’autre part. Je m’ explique : il a peur que ses Marines de viennent fous, en réalisant de près et de visu le carnage dont ils sont responsables .
Il a peur que les soldats , en contemplant le sang, les mutilations , les cadavres entassés par milliers, Irakiens ou Européens, ne désobéissent.
Je voudrais, en ma qualité de psychologue, rapporter quelques expériences de David Mautell, psychologue allemand, qui expliquent la décision de M. Bush d’opter pour le bombardement aérien qui soulage Mme Simone Veil et ses pairs.
«Un soir de l’automne 1970, les spectateurs de la Télévision allemande n’ont sans doute pas tardé à se sentir passablement mal à l’aise malgré le confort de leur fauteuil; en effet, ils ont été témoins d’une expérience psychologique qui a dû les amener à se poser des questions assez gênantes sur eux-mêmes. Tout commença d’une façon “parfaitement anodine; dans une pièce renfermant nombre d’instruments et des tableaux divers, un homme en blouse blanche, l’air plutôt maussade se présenta comme psychologue et expliqua qu’il allait procéder à une expérience sur l’efficacité de l’émotion dans l’apprentissage. Dans une pièce attenante assez nue, un étudiant qui devait être le sujet de l’expérience, attaché sur un siège bizarre, équipé de fils électriques et de câbles.
On notait la présence d’un homme jeune, puis d’un homme plus âgé, d’un homme d’âge moyen, ma.is toujours des gens que l’on n’aurait jamais cru capables de faire du mal. Pourtant ils eurent à le faire et même beaucoup. Eux «les professeurs» avaient pour tâche de punir l’étudiant, «l’élève », chaque fois qu’il commettait une faute au cours de l’apprentissage. Mieux : ils devaient lui infliger une punition toujours plus rigoureuse à chaque nouvelle erreur. Quelle sorte de punition? Des chocs électriques de 15 à 450 volts, par paliers successifs de 15 volts. Il suffisait d’appuyer sur les touches d’un caisson métallique relié par des câbles au siège sur lequel était attaché le sujet.
Les psychologues expérimentateurs eurent à constater avec effroi que le respect de l’autorité scientifique était si profond dans l’individu qu’il acceptait sans contrainte à se livrer à des expériences aussi absurdes. En réalité, les chocs électriques ne se produisaient pas et les cris de douleur de l’élève étaient tous simulés , c’est-à-dire qu’ils provenaient d’un magnétophone placé dans une pièce voisine et donc dissimulé aux yeux du «professeur». Seul en vérité le comportement du professeur était l’objet de l’expérience. Monterait-il à 450 volts, sachant qu’à une telle tension le danger est mortel? Ou bien refuserait-il d’obéir et à quel stade? – Le «professeur» manifestait des signes évidents de conflit émotionnel; transpiration, tremblement des mains, bégaiement, mais il obéissait au psychologue qui n’avait aucun moyen ni de punir ses «expérimentateurs » pour leur désobéissance ni de les récompenser pour leur obéissance. Il se gardait bien également de laisser transparaître du mépris vis-à-vis de l’élève victime de la torture.
Ce sont précisément des facteurs analogues qui jouent un rôle important quand la question de l’obéissance à l’autorité devient question de vie ou de mort, soit pendant la guerre. Après ces expériences, on ne s’étonne plus que des pilotes de bombardiers puissent en toute quiétude appuyer sur un bouton, libérant une pluie de bombes sur des innocents.
Stanley Milgram poussa les expériences, confirmèrent que les sujets hésitaient moins à punir quand ils ne voyaient pas le mal qu’ils causaient. Il s’est rendu compte que s’il n’informait en aucune façon le professeur-expérimentateur des réactions émotionnelles du sujet (lui indiquant simplement ses erreurs), pratiquement tous les expérimentateurs montèrent à la tension maximum de 450 volts sans se préoccuper le moins du monde des indications portées sur l’appareil.
Si la victime des punitions se trouvait dans la même pièce que le prétendu expérimentateur (dès lors les cris de douleur ne pouvaient plus provenir d’un magnétophone, mais devaient être simulés par l’élève d’une façon réaliste ) la proportion du refus d’obéissance atteignait 60%.
Dans des conditions radicalement différentes, il fut terrifiant de constater que le nombre de refus d’obéissance n’augmentait que de 10 %: cette fois «le professeur» devait appuyer la main de «l’élève» sur une plaque métallique avant de pouvoir administrer les punitions par chocs électriques. Même dans ces conditions, avec quelque chose de palpable, 30% des expérimentateurs allèrent jusqu’à 450 volts . Très révélateur le comportement de l’expérimentateur quand le psychologue n’était pas dans le laboratoire, mais se contentait de transmettre ses instructions par téléphone. Par rapport au protocole initial, le nombre de refus d’obéissance augmentait considérablement. Mais surtout, dans la mesure où ils en avaient la possibilité, les expérimentateurs trichaient! Toutes les erreurs n’étaient pas punies, et les chocs s’échelonnèrent à des degrés plus bas qu’il n’avait été prescrit.
Deux derniers types d’épreuves mirent en évidence un aspect nouveau. Il s’agissait alors d’expériences de groupes pratiquées avec plusieurs professeurs expérimentateurs, tous compères du psychologue, à l’exception évidemment du sujet réel dont le comportement était testé. Si, conformément aux instructions qu’ils avaient reçues, les assistants refusèrent d’obéir sitôt atteinte une tension électrique moyenne, dans 90% des cas, l’expérimentateur-sujet suivait leur exemple. Mêmes chiffres dans le cas contraire : si les assistants progressaient jusqu’à 450 volts, 90% des «professeurs» non initiés infligeaient eux aussi la punition maximum.
Les expériences de Milgram permettent d’énoncer plusieurs principes généraux : plus la victime est éloignée, plus l’agresseur est agressif; plus le contact avec la victime est proche et direct, plus le comportement d’agressivité exigé est réprimé ou même refusé! Par ailleurs, le comportement du groupe, en tant qu’il donne l’exemple, s’avère le facteur le plus fortement déterminant, dans un sens aussi bien négatif que positif.
Voilà, à mon avis, pourquoi les E.U. retardent les affrontements terrestres. Ajoutez à cela l’opinion qu’ils se font des sauvages arabes… (je vous laisse dans ce domaine vous documenter auprès des mass médias occidentales, le Nouvel Observateur qui traite le Prophète Mohamed d’âne, n’en est que la triste figure) – Et dire qu’il parait encore dans nos kiosques à journaux – C’est le comble!
Enfin, heureusement que le Tiers-Monde ignore les raffïnements de la psychologie américaine, les Irakiens meurent pour la Patrie et dans la Foi, l’Histoire dira d’eux qu’ils sont restés des «hommes».