* Le Président Mohamed Ben Abdallah n’est plus. Le corps de la magistrature est en deuil. Il a été rappelé à Dieu le Miséricordieux le 24 août 1994 à l’âge de 59 ans.
Juge du siège principalement, le Droit civil n’avait aucun secret pour lui, Président de chambre à la Cour d’appel de Tunis, il dominait le Référé «minutieusement». «Justement», avec l’aisance du savoir et de la compéten ce.
Premier Président de la Cour d’ Appel de Sfax durant l’année judiciaire 1993-1994, il était appelé à exercer les fonctions de Président de Chambre à la Cour de Cassation en Septembre 1994.
Monsieur Hédi Bessadok, Président de la Cour de Cassation, Monsieur Abdelwaheb Ben Ameur, Président de la Cour d’appel, contactés, la larme à l’œil, déclarèrent de concert «La justi ce a perdu un homme droit, intègre travailleur, compétent…».
Il est vrai que c’est l’avis unanime de tous ceux qui l’ont connu de près ou de loin.
A sa famille endeuillée nous présen tons nos sincères condoléances. Il leur aura laissé un héritage inestimable: l’Honneur et la vertu que nous lui connaissions.
* Le Docteur Ezzeddine Annabi
s’est éteint. A sa famille, nous présen tons nos sincères condoléances attristées et à ses petits enfants et aux nôtres, nous voulons raconter en quelques lignes qui fut ce grand Monsieur. Pour que la mémoire se souvienne.
Médecin généraliste, convaincu du serment d’Hippocrate, il exerçait la médecine pour la médecine. Médecin des pauvres, mais aussi des riches, il lui arrivait souvent d’oublier de demander ses honoraires, quand il n’assistait pas en plus ses patients en médicaments, en temps et en argent. Il traitait de la même manière courtoise et patiente ses malades qui l’investissaient de leur confiance indéfectible.
Il à eu la chance de vivre l’époque où les médecins généralistes en Tunisie, comme actuellement dans le monde évolué, avaient le privilège d’être les amis, conseils des familles sur des générations.
Que son âme repose en paix.
* Maître Ammar Dakhlaoui, avocat près la Cour de Cassation de Tunis, a rejoint sa dernière demeure le 13 août 1994, le jour de la Fête de la Femme. Tous ceux qui ont connu ce monstre sacré du Barreau, n’ignoraient rien de sa vénération pour le sexe faible, ils ont apprécié la touche d’humour de son départ. Que Dieu l’accueille dans sa miséricorde.
Le jour de la Fête de la Femme, une femme décida que ses droits irréversibles inscrits dans le Code du Statut personnel la mettant sur le même pied d’égalité que l’homme, et pour lesquels elle est prête à sacrifier sa vie, lui permettent d’accompagner une dernière fois au cimetière son père. Chacun sait comment enterrer son père, n’ est-ce pas?
Et pourtant ce ne sont pas des islamistes intégristes, ces formes blanches (djebba), suantes et pantelantes, qui couraient derrière elle pour lui dire que les traditions… l’usage… la coutume… sans aucune pudeur. Ce ne sont pas des islamistes intégristes à la municipalité du Bardo qui ont refusé, d’après M. Salah Zghidi (Réalités n° 463) de célébrer le mariage d’un couple à cause du sexe féminin du témoin, le jour «J» de la célébration du 38ème anniversaire de la naissance de la Liberté de la Femme tunisienne.
Mais non! je ne présenterai pas mes condoléances à la Femme tunisienne, je lui demande d’opter pour le linceul, en martyr de la liberté, plutôt que de se soumettre au khimar.