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Emna Dakhlaoui

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Ces nobles figures qui s’en vont

Posted on 24 April 2021 by admin6303

* Le Président Mohamed Ben Abdallah n’est plus. Le corps de la magistrature est en deuil. Il a été rap­pelé à Dieu le Miséricordieux le 24 août 1994 à l’âge de 59  ans.

Juge du siège  principalement,  le Droit civil n’avait aucun secret pour lui, Président de chambre à la Cour d’appel de Tunis, il dominait le Référé «minutieusement». «Justement», avec l’aisance du savoir et de la compéten­ ce.

Premier   Président   de    la    Cour d’ Appel de Sfax durant l’année judiciaire 1993-1994, il était appelé à exercer les fonctions de Président de Chambre à la Cour de Cassation en Septembre 1994.

Monsieur Hédi Bessadok, Président de la Cour de Cassation, Monsieur Abdelwaheb Ben Ameur, Président de la Cour d’appel, contactés, la larme à l’œil, déclarèrent de concert «La justi­ ce a perdu un homme droit, intègre travailleur, compétent…».

Il est vrai que c’est l’avis  unanime  de tous ceux qui l’ont connu de près  ou de loin.

A sa famille endeuillée nous présen­ tons nos sincères condoléances. Il leur aura  laissé  un  héritage   inestimable: l’Honneur et la vertu que nous lui connaissions.

* Le  Docteur  Ezzeddine Annabi

s’est éteint. A sa famille, nous présen­ tons nos sincères condoléances   attristées et à ses petits enfants et aux nôtres, nous voulons raconter en quelques lignes qui fut ce grand Monsieur. Pour que la mémoire se souvienne.

Médecin généraliste, convaincu du serment  d’Hippocrate,  il  exerçait la médecine pour la médecine. Médecin des pauvres, mais aussi des riches, il lui arrivait souvent d’oublier de demander ses honoraires, quand il n’assistait pas en plus ses patients en médicaments, en temps et en argent. Il traitait de la même manière courtoise et patiente ses malades qui l’investissaient de leur confiance indéfectible.

Il à eu  la chance  de  vivre l’époque où les  médecins  généralistes en Tunisie,  comme  actuellement  dans le monde évolué, avaient le privilège d’être les amis, conseils des familles sur des générations.

Que son âme repose en paix.

* Maître Ammar Dakhlaoui, avo­cat près la Cour de Cassation de Tunis, a rejoint sa dernière demeure le 13 août 1994, le jour de la Fête de la Femme. Tous ceux qui ont connu ce monstre sacré du Barreau, n’igno­raient rien de sa vénération pour le sexe faible, ils ont apprécié la touche d’humour de son départ. Que Dieu l’accueille  dans sa miséricorde.

Le jour de la Fête de la Femme, une femme décida que ses droits irréversibles inscrits dans le Code du Statut personnel la mettant sur le même pied d’égalité que l’homme, et pour les­quels elle est prête à sacrifier sa vie, lui permettent d’accompagner une dernière fois au cimetière son père. Chacun sait comment enterrer son père, n’ est-ce pas?

Et pourtant ce ne sont pas des isla­mistes intégristes, ces formes blanches (djebba), suantes et pantelantes, qui couraient derrière elle pour lui dire  que les traditions… l’usage… la coutu­me… sans aucune pudeur. Ce ne sont pas des islamistes inté­gristes à la municipalité du Bardo qui ont refusé, d’après M. Salah Zghidi (Réalités n° 463) de célébrer le maria­ge d’un couple à cause du sexe fémi­nin du témoin, le jour «J» de la célé­bration  du 38ème  anniversaire de la naissance de la Liberté de la Femme tunisienne.

Mais non! je ne présenterai pas mes condoléances à la Femme tunisienne, je lui demande d’opter pour le linceul, en martyr de la liberté, plutôt que de se soumettre au khimar.

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Emna Dakhlaoui

Emna Dakhlaoui est ancienne magistrate et avocate près la Cour de cassation de Tunis. Pendant plusieurs années, elle a contribué en tant que journaliste au sein du journal Réalités. Ce site regroupe une grande partie de ses articles et tribunes.

 

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